2 février 2016

Fête de la chandeleur, fête de la Lumière

Nous avons fêté ce mardi 2 février, dans le village à côté de la décharge, à Andralanitra, la fête de la lumière, qui a commencé vers 5h30 du matin.

Nous nous sommes réunis à un croisement de trois chemins face au dispensaire, et c’est là que nous avons fait la bénédiction des bougies. Puis nous sommes partis en procession vers la chapelle de la cité Akamasoa. En chemin, nous avons tout de suite été rejoints par une grande multitude et nous avons spontanément décidé de dire la messe au milieu de la rue, puisqu’il aurait fallu dix chapelles pour faire entrer cette foule. Nous nous donc sommes assis au milieu de la rue, et nous avons dit la messe dans le village Akamasoa.

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Nous avons expliqué, durant l’homélie, le sens de cette fête : Jésus Lumière du monde, Lumière de chaque être humain, qui était présenté au Temple en ce jour. Nous aussi nous pouvons suivre l’exemple de Jésus et offrir nos enfants au Temple et à la lumière de Dieu. La coutume juive consistait à présenter le garçon premier né au Temple ; mais aujourd’hui, 2 000 ans plus tard, nous avons compris que garçon ou fille nous avons la même dignité, les mêmes droits et les mêmes devoirs. Cette coutume a été transformée par l’Esprit de l’Evangile, où le message est que Dieu aime tous les êtres humains, homme et femme, garçon et fille, et que devant lui il n’y a pas de prédilection : tous nous sommes égaux, tous nous avons la même dignité, jouissons de la même ressemblance et de la même image de Dieu, qui est Amour et seulement Amour.

Jésus qui était présenté comme enfant de 40 jours au Temple, ce Jésus là est revenu dans ce Temple de Jérusalem à 12 ans et il a enseigné aux scribes et aux pharisiens. Et quand il a commencé sa vie publique, il est revenu prier dans ce Temple et surtout, plus tard, il en a chassé les marchands, pris d’une sainte colère en voyant la maison de Dieu transformée en marché et en lieu commerce. Et à sa crucifixion, quand il est mort sur la croix, les centurions romains ont reconnu que cet homme était vraiment fils de Dieu, et dans le Temple de Jérusalem les rideaux se sont déchirés. Dieu a voulu manifester par ce geste qu’à partir de cette mort du Christ, le vrai Temple de Dieu, c’est chaque être humain et chaque personne qui reçoit la grâce de Dieu, le baptême, l’amour sans frontières de Dieu. Et c’est à partir de la résurrection, dans ce Temple intérieur que chaque être humain porte en lui-même, étincelle divine, essence de Dieu lui-même, Vie par excellence, que Dieu nous parle aujourd’hui.

Saisir dans son âme et son esprit cette grande nouveauté apportée par Jésus, est la plus grande révolution spirituelle que chaque homme et femme, enfants de Dieu, peut faire en lui-même, grâce à la liberté que Jésus nous a apportée par sa vie, sa parole, son message et son exemple.

C’est pour cela que ce matin, au bord d’une décharge, des milliers d’enfants, jeunes et adultes, se sont rassemblés pour célébrer cette fête de la Lumière, et très tôt ce matin nous avons senti une grande communion et une joie d’être ensemble, d’être tous illuminés par la parole de Dieu et par la parole qu’il nous offre tous les jours.

A chacun de nous de tendre et d’ouvrir sa main pour recevoir cette lumière et cette liberté de Dieu qui nous remplissent d’une joie qu’on ne peut pas expliquer. On peut parler d’une ivresse divine de joie en ressentant tant d’émotions dans un seul instant. Est-ce que cela n’est pas déjà une preuve de la présence de Dieu au milieu de nous ?

Voici quelques photos pour illustrer cette prière que nous avons faite au milieu de la rue, dans le village de la Cité Akamasoa.

Chers frères et sœurs, vivons ensemble dans cette liberté tellement chère aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui, et dans la Lumière qui nous unit dans une seule et même famille humaine.

Vive la Lumière, vive l’Humanité et vive la Fraternité !

Père Pedro

 

 

 

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